L'initiative suisse pour les vélos-cargos
de l'Académie de la mobilité et du
fonds de soutien Engagement Migros
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3. carvelo camp

En ville, le vélo-cargo supplante la voiture

La troisième édition du symposium Carvelo-Camp organisée par l’Académie de la mobilité du TCS a mis en évidence le rôle croissant des vélos-cargos dans le trafic urbain, au point de se substituer à la voiture.

«Aujourd’hui déjà, 25% du transport de marchandises en ville s’effectue en vélo-cargo», souligne Martin Blum de la Mobilitätsagentur de Vienne, dont les propos rencontrent l’assentiment général de la cinquantaine de personnes présente à la Maison des générations, à Berne. Martin Blum est l’un des intervenants du Carvelo-Camp, une plateforme de réflexion organisée par l’Académie de la mobilité du TCS pour la troisième fois, et qui réunit un panel de spécialistes internationaux du domaine de la politique, de l’économie et de la science. «Le cargo-bike change les règles du jeu. C’est un Game-Changer», enchaîne Martin Blum, soulignant le fort potentiel de ce véhicule d’avant-garde porté par des pionniers et des esprits novateurs en quête de nouvelles formes urbaines de mobilité.

 

Carrousel et véhicule funéraire

Mais la notion de Game-Changer - désignant un engin aux caractéristiques révolutionnaires - n’est-elle pas exagérée s’agissant d’un simple vélo équipé d’une plateforme de chargement? Comme exposé par les orateurs venus d’Autriche, des Pays-Bas, d’Allemagne et bien sûr de Suisse, le vélo-cargo semble en passe de détrôner la voiture à maints égards en ville… et même davantage: il tient le rôle de mini-supermarché, bar à cocktails, four à pizza mobile, carrousel ou véhicule funéraire.

Est-ce concevable en Suisse? «Absolument», prophétise Jörg Beckmann, directeur de l’Académie de la mobilité. «La Suisse est leader en matière d’utilisation et d’innovation. Les villes de Berne et Bâle recourent largement au vélo-cargo dans le secteur commercial.» De surcroît, le processus d’électrification du réseau routier fait émerger de nouvelles opportunités: alors que les grandes nations du vélo tels le Danemark ou les Pays-Bas présentent un relief peu accidenté, la topographie escarpée de la Suisse semble prédestinée pour le cargo-bike électrique. «Modestement, notre objectif est de contribuer à la révolution du trafic urbain par le vélo-cargo. L’automobile en ville va devenir toujours plus chère et problématique. C’est pourquoi on peut considérer le vélo-cargo comme la nouvelle automobile urbaine», commente Jörg Beckmann.

 

La révolution est en cours

Les chiffres démontrent que la véhémence du propos n’est pas usurpée: ainsi aux Pays-Bas, le géant de la logistique DHL a remplacé 35 véhicules par des cargo-bike, soit 10% de l’ensemble de sa flotte Express. A Vienne, non seulement le parc de vélos-cargos a doublé au cours des dernières années, mais entre janvier et mai 2017, le nombre de vélos-cargos immatriculés dans la capitale autrichienne (310) dépassait celui des voitures électriques (220). Cette évolution foudroyante découle pour une large part de la variété des utilisations et de l’efficacité. Les livreurs de repas à Vienne sont en moyenne 20% plus rapides qu’en voiture, et l’image de marque sympathique de l’engin leur apporte un surcroît de commandes de 4%. A Berlin, Amazone livre une commande sur cinq de son offre «Prime now» en cargo-bike électrique. C’est particulièrement sur le dernier kilomètre que le vélo-cargo s’avère nettement plus efficient et économique qu’une voiture de livraison, souligne un expert en logistique allemand.

En Suisse, on mise avant tout sur le partage de vélos-cargos, ce qui en facilite l’accès. Carvelo2go, de l’Académie de la mobilité du TCS, s’inscrit comme la plus grande plateforme au monde dédiée au partage de cargo-bike, et la croissance se poursuit. «Nous sommes dépassés par la Suisse», relève le Néerlandais Jos Sluijsmans, fondateur du Cargo-Bike-Festival, piqué au vif par le développement ascensionnel qui gagne notre pays. «C’est précisément pour cela que nous participons au Carvelo-Camp, relève-t-il en conclusion, pour échanger nos expériences et propager la révolution.»

 

140 sites dans 22 villes

Carvelo2go est une plateforme de partage de vélos-cargos lancée en 2015 par l’Académie de la mobilité du TCS et le Fonds de soutien Engagement Migros, et soutenu par de nombreux partenaires parmi lesquels le TCS, l’Office fédéral de l’énergie, la Poste et Suisse Energie. Disposant de 140 sites dans 22 villes, elle constitue la plus grande plateforme de partage de vélos-cargos électriques au monde. Il suffit de s’inscrire et payer 5 francs de taxe de base, puis chaque heure d’utilisation est facturée 2 francs. Ainsi, une excursion de huit heures pour une famille de quatre personnes ne coûte que 21 francs. Le tarif horaire n’est pas appliqué entre 22 h et 8 h du matin. Il est également possible de souscrire à un abonnement annuel de 90 francs donnant droit à un rabais de 50% sur chaque location. carvelo2go.ch

Die Mobilitätsakademie als Organisatorin des Anlasses stellte auch ihr eigenes Angebot vor: carvelo2go
Jörg Beckmann, Direktor Mobilitätsakademie AG des TCS
Jörg Beckmann, Direktor Mobilitätsakademie AG des TCS
Adrian Stiefel, Leiter des städtischen Amts für Umweltschutz Bern
Adrian Stiefel, Leiter des städtischen Amts für Umweltschutz Bern
Kees Smit Sibinga, Botschaftsrat der niederländischen Botschaft in der Schweiz
Kees Smit Sibinga, Botschaftsrat der niederländischen Botschaft in der Schweiz
Gastreferent aus den Niederlanden: Jos Sluijsmans
Gastreferent aus den Niederlanden: Jos Sluijsmans

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